Et si la liberté consistait à posséder le temps? Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures? Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.
Je n’ai pas de téléphone portable car je trouve d’une insondable goujaterie d’appeler quelqu’un sans lui en demander au préalable l’autorisation par voie de courrier. Je refuse de répondre au drelin du premier venu.
Il est bon de n’avoir pas à alimenter une conversation. D’où vient la difficulté de la vie en société? De cet impératif de trouver toujours quelque chose à dire.
Le froid, le silence et la solitude sont des états qui se négocieront demain plus chers que l’or. Sur une Terre surpeuplée, surchauffée, bruyante, une cabane forestière est l’eldorado.